C’est la fin. Après une quête plus proche de l’interminable que de l’épique, nos intrépides chassœufs ont rassemblé les six sept fragments qui vont leur permettre de recréer l’âme de la Sirène. Les derniers chapitres permettent à Ernest Cline de déployer l’ensemble de ses talents de conteur, et le bougre ne va pas se priver : descriptions de périphériques haptiques, retournements de situations improbables, dialogues semblant tirés d’une rédaction de collégien et batailles homériques évacuées en une poignée de lignes. C’est du lourd, très lourd, et alors que le lecteur épuisé pense arriver au bout de ses peines l’épilogue lui tombe dessus tel le marteau-piqueur sur l’asphalte recouvrant nos espoirs déçus.
Incompétence, stupidité ou appât de l’argent facile, difficile de déterminer ce qui a pu motiver la plume Clinesque à nous infliger un ouvrage aussi mauvais que Ready Player Two. On aimerait dire « plus jamais ça », mais si l’affreux venait à récidiver, on sait qu’on y retournera, comme à la guerre.
L’équipe tient chaleureusement à remercier tous ceux qui, avec nous, ont subi cette aventure. Que vous ayiez lu le bouquin à nos côtés ou non, le simple fait que vous preniez de votre temps pour écouter nos bêtises nous a fait chaud au cœur. Prenez soin de vous, et on se retrouvera un jour. Mais pas dans l’OASIS, c’est promis.